Cher Monsieur,
Je me permets de venir vers vous suite à la publication de votre article intitulé "Paris : ce que cache la manœuvre budgétaire de la Ville" sur le site latribune.fr le14 juin dernier.
A la lecture de celui-ci, j'observe que le fait que le conventionnement ne crée que des HLM "de papier" et que les recettes de la ville seront durablement affectées est à peine esquissé.
Vous semblez vous être contenté, en l'espèce, de reprendre simplement le communiqué de presse de la MAIRIE DE PARIS et de son puissant et pléthorique service de presse.
Malheureusement, votre attitude n'est pas isolée parmi les organes de presse, comme si la profession journalistique, quasi uniformément et sociologiquement marquée à gauche, cherchait à tout prix à protéger la prise que fut la mairie de Paris, en 2001, par le PARTI SOCIALISTE et ses alliés.
En vous comportant ainsi, vous participez à la défiance de plus en plus importante des Français à l'égard des médias et plus généralement des institutions.
Vous pouvez, à juste titre, critiquer par exemple la mainmise du pouvoir russe sur les médias. Mais, avec des méthodes certes ô combien différentes, nous arrivons à une situation similaire en France avec des journalistes complaisants à l'égard d'une municipalité socialiste parisienne qui n'aura, en 15 ans de mandat, que réussi à dépenser plus de 15 milliards d'euros (l'équivalent du coût pour le contribuable de l'affaire du Crédit Lyonnais) de manière dispendieuse et peu transparente, sur fond de connivence avec les médias, de proches amis (Max GUAZZINI, ancien dirigeant du groupe NRJ, Guillaume POITRINAL, ancien dirigeant du groupe UNIBAIL) et quelques oligarques (LAGARDERE, ARNAULT et maintenant PINAULT).
Je terminerais mon propos en citant votre confrère américain Glenn GREENWALD qui, dans son livre "Nulle part où se cacher" (Editions JCLATTES, 2014) estime avec beaucoup de justesse qu'il n'y a pas de "journalistes indépendants, mais des journalistes de gauche ou de droite".
Je crois que c'est par dessus tout le problème de la presse française et vous venez, par vos écrits, d'en être la flagrante illustration.
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