« VIEHBACHER a commis le péché mortel d’être insuffisamment français, au sens conservateur, et un peu trop entrepreneur dans l’âme. Le conseil aura du mal à recruter un dirigeant de classe mondiale », a expliqué Erik GORDON, professeur à l’Université du Michigan.
En somme, trop créateur de richesses, pas assez patron franchouillard avec son réseau de hauts fonctionnaires et d'oligarques intimement liés à quelques figures politiques.
Crime de lèse majesté, la PDG néerlandais avait décidé d'habiter ... BOSTON aux Etats-Unis !
Et qui était à la manoeuvre pour cette basse besogne d'éviction : un certain Serge WEINBERG, énarque de profession, courtisan et homme lige de l'oligarque PINAULT, ami d'une autre nullité du CAC 40 (j'ai nommé Baudoin PROT) et patron non exécutif pour l'occasion du groupe pharmaceutique.
Comme l'a très bien décrit Philippe MANIERE dans son livre LE PAYS OU LA VIE EST PLUS DURE, les anglo-saxons ont souvent aimé ces patrons hauts-fonctionnaires de grands groupes français compensant par un excès de gestion et de dividendes généreux leur maigre savoir-faire d'entrepreneur visionnaire.
Mais voilà, face à l'émergence de géants mondiaux issus des quatre coins de la planète, gérer ne suffit plus. Ce qui compte maintenant avant tout, c'est investir, innover, anticiper pour préparer les dividendes de demain. Et là, nos énarques, X ou autres normaliens sont loin d'être les meilleurs.
Les investisseurs commencent à le comprendre en délaissant la place boursière parisienne qui malgré l'abondance de liquidités déversées par les banques centrales mondiales sous-performe depuis plusieurs mois.
Alain PEYREFITTE se plaignait déjà, en 1976, dans son livre LE MAL FRANCAIS, de la prise de pouvoir de la haute administration sur le politique, les nationalisations de 1981 puis les privatisations à partir de 1986 des grands groupes auront permis d'achever la domination de ces fermiers généraux des temps modernes sur l'économique.
Une seule solution : qu'ils s'en aillent tous ! Qu'ils déguerpissent pour laisser la place aux vrais créateurs de richesses ! QU'ILS DEGAGENT !