"Lorsqu’il s’agit de désigner un nouveau président pour EADS, il apparaît que la France n’est capable de proposer que des anciens fonctionnaires reconvertis dans la banque ou l’industrie et dont les états de service, notamment dans l’aéronautique, sont ténus.
Et ne comptez pas sur des comités indépendants pour ouvrir les hublots : celui censé suggérer des noms pour le géant européen a décidé de mettre en avant Jean-Claude Trichet et Michel Pébereau, deux inspecteurs des finances dont la connaissance de l’aviation est essentiellement celle d’usagers des lignes commerciales.
Si l’on prend la peine de s’intéresser à leurs autres hauts faits, on constatera que Monsieur Trichet, sans aucune expérience industrielle mais ardent défenseur du franc puis de l’euro surévalués, est sans doute le pire destructeur d’emploi manufacturier que l’Europe ait connu ces 100 dernières années. La souffrance d’EADS face à Boeing et ses contorsions pour lutter contre ce handicap de change prédispose assurément cette entreprise à faire le meilleur accueil à celui à qui elle doit tant.
Quant à Monsieur Pébereau, certains anciens de Paribas se souviennent parfaitement de son intérêt pour la haute technologie et l’innovation. En particulier la façon dont furent mis à mal en quelques mois les investissements précurseurs dans l'Internet, avance reconnue au plan mondial, dont bénéficiait Paribas avant son rachat par la BNP en 1999 (fermeture aberrante du système de paiement KLELINE concurrent direct de PAYPAL , fin de la vocation R&D de l'ATELIER de Paribas, fermeture de la place de marché B to B BUSINESS VILLAGE).
Après cela, demandez-vous pourquoi votre fille est muette et au chômage."
Article de Serge FEDERBUSCH, Président du PARTI DES LIBERTES et Conseiller du Xème arrondissement de Paris, diffusé le 11 février 2013 sur les site Delanopolis.fr et Atlantico.fr et reproduit avec l'aimable autorisation de l'auteur.