Aujourd'hui dimanche 13 novembre, c'est LA JOURNEE DE LA GENTILLESSE.
Organisée par le magazine PSYCHOLOGIES, elle vise à changer le comportement des Français au travail, à la maison et à montrer les bienfaits de la gentillesse au quotidien.
Sur ce blog, c'est avec constance que j'ai toujours rappelé combien la violence morale était un facteur psychologique particulièrement destructeur de richesse et que ce phénomème touchait les Français plus que les autres habitants du monde occidental.
En fait, au coeur du drame psychologique français, se niche l'individualisme exacerbé des habitants de l'hexagone (très bien décrit dès 1944 par les Américains) qui crée le manque d'ampathie pour l'autre et le besoin permanent de révolte et de critique.
Et qui dit individualisme exacerbé, dit aussi étatisme, corparatisme, collectivisme et socialisme. En effet, ce qu'on ne peut obtenir de l'autre par absence de solidarité, on l'attend de l'Etat ou d'une corporation ayant le même intérêt individuel que soi. Les Suédois, dans les années 90, en ont fait la courageuse analyse et ont en conséquence décidé de profondément changer leur modèle social afin de conserver la cohésion de leur nation. Les Français, pas encore !
A noter un très bon reportage du Journal de 20 heures de France 2 d'hier à regarder pour illustrer cette journée malheureusement trop particulière.
J'invite aussi chacun à lire ou relire LA SOCIETE DE DEFIANCE, COMMENT LE MODELE SOCIAL FRANCAIS S'AUTODETRUIT, un livre de 2007 de Yann ALGAN et de Pierre CAHUC qui connaîtra une suite en janvier prochain avec les mêmes auteurs auxquels s'est joint pour l'occasion un autre grand économiste, André ZYLBERBERG.
Déjà sorti en septembre dernier, le livre de Cécile ERNST, BONJOUR MADAME, MERCI MONSIEUR avec un sous-titre malheureusement trop Novlangue (L'URGENCE DE SAVOIR VIVRE ENSEMBLE) mais qui a le mérite de mettre en exergue le fait que l'impolitesse est "une valeur tendance" dans la France d'aujourd'hui car vu comme un acte permettant d'affirmer sa personnalité. En quelque sorte, le comble de la perversité !
Dès à présent, pour changer les Français, il faudrait déjà que les médias, les parents, les enseignants et le personnel politique cessent de venter la France "en colère" (et de rappeler qu'elle est mauvaise conseillère) ainsi que d'employer le terme "citoyen" à toutes les sauces sans en donner un sens.
Décidément, LA RUPTURE DOIT ETRE AVANT TOUT PSCHOLOGIQUE.