La France et notamment la presse franchouillarde, en grande partie sous l'influence de la gauche, aime à donner des leçons aux Italiens.
Pauvres Italiens. Avoir un Président du Conseil aux mœurs aussi frivoles avec notamment ces fameuses soirées "BUNGA-BUNGA" réputées pour ses jeunes femmes au physique attrayant. Quelle image de la politique et de l'Italie donne IL CAVALIERE. Et quel comportement indigne avec les femmes !
Et quelle justice courageuse et indépendante, cette justice italienne !
Voilà pour le discours bien huilée de la presse française avec son idéologie de gauche passéiste, égalitariste et donneuse de leçons de morale.
Mais quand il s'agit de Dominique STRAUSS-KAHN, Directeur Général du FMI, et plus précisément de son aventure avec une ex-salariée hongroise de l'institution financière, Piroska NAGY, les journalistes de notre cher pays sont beaucoup moins sévères avec le candidat virtuel de la gauche aux prochaines élections présidentielles.
D'abord quand Dominique STRAUSS-KAHN, piqué au vif en direct sur FRANCE INTER par un billet (plutôt réussi d'ailleurs) de l'humoriste (pourtant très marqué à gauche) Stéphane GUILLON se moquant de son goût immodéré pour les femmes, s'offusque, avec gravité, de la méchanceté dudit billet, les journalistes se contenteront de s'en amuser alors que le moindre esprit critique, doué d'un peu d'analyse psychologique, aura noté que l'attitude du Directeur Général du FMI met en lumière le peu d'à-propos de celui-ci et surtout son égo surdimensionné qui semble lui rendre difficile tout recul et indifférence face à la critique.
Mais là où nos chers journalistes français ont été tout particulièrement conciliants avec DSK, c'est en se contentant de relayer les conclusions d'un rapport d'un cabinet d'avocats choisis à bon escient par le FMI pour calmer l'affaire consécutive à son aventure avec l'ex-salariée hongroise du FMI.
Conclusion du rapport : RAS. Madame Piroska NAGY, ex-maîtresse de DSK, n'a pas été favorisée lors de son départ du FMI.
Seulement voilà. C'était sans compter une lettre de Madame NAGY au fameux cabinet d'avocats. Et de ça, nos amis journalistes franchouillards en ont très peu parlé malgré quelques articles.
Mais qu'écrit Madame NAGY ?
Outre le fait qu'elle se plaint de fuites sur le contenu du rapport du cabinet d'avocats dans le WALL STREET JOURNAL, elle se dit "préoccupée par le caractère incomplet et imprécis de la version que donne à lire la presse. Il a été largement rapporté qu'il se serait agi d'une relation « consensuelle », et que seules les circonstances de mon départ faisaient l'objet d'une enquête. D'une façon particulièrement regrettable et inexplicable, un blog tenu par l'épouse de M. Strauss-Kahn a parlé de « cette aventure d'un soir ». Mais personne, y compris le Fonds, n'a éclairci la nature de cette relation, ni précisé que l'enquête visait également à établir si M. Strauss-Kahn avait abusé de son pouvoir à l'occasion. Plus récemment, des allégations à propos d'un « coup monté » sont parues dans des médias français. Tout ceci renvoie l'impression fausse que le seul objet de l'enquête serait les circonstances de mon départ."
Et Piroska NAGY de raconter sa vérité qui en dit long sur la nature du personnage DSK :
"Je pense que M. Strauss-Kahn a abusé de sa position dans sa façon de parvenir jusqu'à moi. Je vous ai expliqué en détail comment il m'a convoquée plusieurs fois pour en venir à me faire des suggestions inappropriées. Malgré ma longue vie professionnelle, je n'étais pas préparée à des avances du Directeur Général du FMI. Je ne savais que faire ; ainsi que je vous l'ai dit, je me sentais « maudite si je le faisais et maudite si je ne le faisais pas ». Après un temps, je fis la grave erreur de me laisser entraîner dans une très brève aventure. Mais il est incontestable, à mon avis, que M. Strauss-Kahn ait usé de sa position pour avoir accès à moi."
Si ça, ce n'est pas de l'abus de pouvoir !
Et Madame NAGY de donner son sentiment profond et ultime sur DSK :
"Je pense que M. Strauss-Kahn est un leader brillant, qui a une vision pour affronter la crise financière mondiale en cours. C'est également un homme agressif, bien qu'il soit charmant. Il vient d'un pays, la France, que j'adore et où j'ai de nombreux bons amis. Mais je crains que cet homme ait un problème pouvant le rendre peu adapté à la direction d'une institution où des femmes travaillent sous ses ordres."
La messe est dite. Elle l'est d'autant plus que depuis longtemps le tout Paris politique connaissait cette faille narcissique de Dominique STRAUSS-KHAN qui fait de lui un prédateur de femmes à nul autre pareil.
Mais DSK est-il Silvio BERLUSCONI ? Certes, les deux hommes ont des profils bien différents : l'un est universitaire et économiste, l'autre est un self-made-man qui a fait fortune dans l'immobilier et la télévision populaire.
Pour autant ils ont le même profil psychologique : un égo surdimensionné, un instinct de chasseurs de femmes qui ne fait qu'assouvir une personnalité perverse et narcissique. Si ce n'est que le Président du Conseil italien amuse ses électeurs. Pas DSK.
Mais la question centrale est : pourquoi, notamment pour la presse franchouillarde et plus largement la gauche française, ce qui est mal avec BERLUSCONI et l'empêcherait de gouverner, serait sans importance, presqu'anecdotique, pour DSK ?
Et ne parlons pas du respect de la condition féminine dont la gauche française se vante d'être la gardienne !
Qui osera dire après que la presse française n'est pas à gauche ?!
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