Philippe ESCANDE, "Le Capitalisme au secours des Pauvres", Idées, Les Echos, 2 décembre 2009, p.14
Commentaires : Il y a quelque chose de très malheureux dans la crise que nous connaissons depuis plus d'un an : outre le fait que des millions d'individus ont connu, connaissent ou vont connaître le chômage de longue durée du fait des errements de financiers, c'est ce retour aux vieilles idées franchouillardes d'inspiration marxiste qui voudraient que le marché, la libre entreprise soient mauvais pour les individus.
Or, si la France a pu construire un vrai système de protection sociale, c'est bien parce qu'elle a créé, notamment dans les années 1960 et 1970, de nombreuses richesses avec des produits et services innovants enviés dans le monde entier grâce à des entrepreneurs de génie profitant des marchés libres occidentaux.
Ces entrepreneurs étaient les dignes héritiers des pionniers du capitalisme français du XIXème siècle qui, sur fond de libéralisme économique constant quel que soit le régime en place, firent de la France la nation la plus innovante au monde à la veille de la guerre 14-18.
Aujourd'hui, c'est la très pragmatique Chine qui a sorti de la pauvreté plusieurs centaines de millions de ses habitants même s'il lui reste maintenant à construire un vrai système de répartition juste des richesses.
Mais comme Michel ROCARD le rappelait en mars dernier, "en France, la confusion mentale, politique et sémantique a fait prendre l'ultra-libéralisme, c'est-à-dire le refus de la règle, pour un libéralisme".
Aujourd'hui, la France d'en haut comme d'en bas semble être retombée dans ses travers auxquels la victoire de Nicolas SARKOZY en 2007 avait fait espérer pouvoir mettre un terme.
Mais à peine la crise financière arrivée, ce dernier n'a rien trouvé de mieux sur le plan politique que d'hurler avec les chiens sectaires de l'anti-libéralisme alors qu'il aurait dû faire oeuvre de pédagogie.
Car CETTE CRISE N'EST PAS CELLE DU LIBERALISME MAIS CELLE DE LA FINANCE SAUVAGE, DE LA FINANCE SANS REGLE qui agit à son seul profit, à court terme au bénéfice d'un petit nombre, perdant ainsi l'essence même du capitalisme, c'est-à-dire la prise du risque sur le long terme au bénéfice de l'innovation, seul vecteur durable de création de richesse.
JOYEUSES FETES A TOUS !