Nicolas SARKOZY n'en démord pas. Ségolène ROYALE a fait l'objet d'un traitement de faveur de la part de plusieurs médias français dont l'AFP.
L'affaire commence ainsi : par un arrêt de la Cour d'appel de Rennes du 10 avril 2008, deux ex-attachées parlementaires de la candidate socialiste à l'élection présidentielle obtienne que cette dernière leur paie plusieurs mois de salaires.
Apprenant la nouvelle et remarquant que la presse n'avait fait que peu de cas de cette information, Nicolas SARKOZY somme les dirigeants de l'UMP de réagir en publiant un communiqué de presse mettant en lumière le fait que Ségolène ROYAL applique à la lettre le viel adage : "Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais."
Seulement voilà, l'information envoyée à toutes les rédactions de France sur ordre présidentiel n'est pas reprise pas plusieurs médias dont notamment l'AFP, le Parisien, Marianne (la magazine qui a fait de l'anti-sarkozisme son fonds de commerce), L'Express et le très ségoléniste Journal du Dimanche.
Colère du Président de la République devant les députés UMP réunis à l'Elysée mercredi dernier. Suivie d'une charge appuyée d'un de ses lieutenants en la personne de Frédéric LEFEBVRE, député des Hauts-de-Seine.
Pour sa part, le PDG de l'AFP, Pierre LOUETTE (pourtant réputé proche du Chef de l'Etat), réfute ces accusations en assumant la décision de ses journalistes, précisant que la décision de relayer sur le fil de l'Agence un communiqué de presse relève d'un choix éditorial.
Ce que Frédéric LEFEBVRE refuse d'entendre, l'AFP étant une agence de presse bénéficiant d'un quasi-monopole auprès de la presse française et devant à ce titre relayer toutes les informations sans au préalable les sélectionner.
En tous cas, cette affaire aura eu le mérite de mettre en évidence, outre le petit esprit franchouillard de l'ex-reine des sondages, le fait que la grande majorité des journalistes sont à gauche (à la louche, je dirais 80 %).
Et que ces derniers, au lieu de revendiquer leur indépendance vis-à-vis des pouvoirs financiers et politiques, devraient davantage se préoccuper de leur indépendance à l'égard de leurs propres idées et propres repères.
En dénonçant publiquement le parti pris d'une grande majorité de la presse à l'égard de la droite française, Nicolas SARKOZY a osé dire haut et fort ce que nombreux sympathisants de droite, réduits jusqu'alors au silence, pensent depuis des années.
Là au moins, Nicolas SARKOZY a osé la rupture.
Et qu'on cesse de nous dire que la presse serait sous l'emprise de Nicolas SARKOZY et de ses amis financiers. Ce ne serait que pur fantasme !
En revanche, ce qui n'est pas un fantasme, c'est le sectarisme d'une partie des journalistes de gauche qui ne supportent pas qu'il y ait une frange des médias et des journalistes présentant un bilan plus objectif et équilibré de l'action présidentielle que le leur. Et cela, ça s'appelle du "terrorisme intellectuel" !