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LA FLEXICURITE EN EUROPE

A télécharger le rapport sur ce thème remis au Premier Ministre le 26 février dernier par son auteur, Eric BESSON, Secrétaire d'Etat à la prospective et à l'évaluation des politiques publiques.

L'ancien Secrétaire aux questions économiques du Parti Socialiste semble plus favorable à l'application du modèle danois que britannique en matière de lutte contre le chômage.

Je reviendrai bien entendu sur ce sujet qui doit impérativement faire l'objet au plus vite d'application concrète et forte dans les prochains mois.

D'ores et déjà, Je pense que le gouvernement doit aller beaucoup plus loin dans la réforme du droit du travail (toujours aussi complexe) décidée dernièrement par les partenaires sociaux et qu'il s'apprête à faire voter par le parlement dans les prochaines semaines.

Notamment, j'ai la conviction profonde qu'il est absolument nécessaire d'instituer une fois pour toute un unique contrat de travail qui devra être à durée indéterminée (le CDD devant être définitivement supprimé car trop discriminatoire).

Ce contrat unique pourra être rompu sans contraintes juridiques fortes. En parallèle, en juste contrepartie, le salarié bénéficiera d'indemnités de licenciement substantielles et d'une prise en charge financière conséquente pendant une période suffisamment longue pour être sécurisé au cours de laquelle il s'engagera à être véritablement "drivé" et contrôlé par le service public de l'emploi enfin réuni sous une même entité.

Là encore, il faut que le Président SARKOZY aille plus loin et plus vite s'il veut que le plein emploi (son principal engagement de campagne) soit au rendez-vous en 2012.

« SI L’AMERIQUE NE CHANGE PAS, NOUS DEVIENDRONS COMME LA FRANCE DU XXIe SIECLE. »

Mitt ROMNEY, ancien candidat aux dernières élections primaires américaines du Parti Républicain, 7 février 2008, discours de retrait de candidature.                                                                                                                           

Commentaires :

1)      La France serait devenue, au sein du monde occidental (et pas seulement en Europe) un exemple … à ne pas suivre. C’est attristant ! D’autant que si la presse française a principalement parlé de l’appartenance de Mitt ROMNEY à la secte des Mormons et de sa gigantesque fortune, son principal atout, aux yeux d’un franche de l’électorat américain, était son expertise dans les questions économiques. Il reste que cela doit nous inciter à vouloir davantage de réformes (notamment à exiger l’application rapide des mesures du rapport ATTALI), à rechercher et à mettre en place ce qui marche à l’Etranger, à expérimenter et à évaluer en permanence de nouvelles solutions à nos problèmes économiques, sociaux et moraux, à mettre la Recherche-Développement au cœur de le stratégie de chaque entreprise afin de vendre les produits et services que les autres ne seront pas capables de produire et à utiliser les fonds colossaux de l'Assurance Vie (qui partent pour l'heure sur les marchés financiers internationaux) pour permettre le développement des PME innovantes ;

2)      Les Etats-Unis connaissent également une grave crise du savoir et de la connaissance. L’impression que l’on ressent (notamment en lisant le sublime livre de Thomas FRIEDMAN, LA TERRE EST PLATE (Editions Saint Simon) (A LIRE ABSOLUMENT SI CE N’EST DEJA FAIT)) est que le système américain reste fortement créateur de richesses grâce à un formidable aspirateur mondial à matière grise (à lire ET SI LA CHINE AVAIT D’IMPORTANTES FAIBLESSES … ) construit à partir d’universités de pointe et d’un système de financement massif des entreprises (notamment en matière d’amorçage) qui conjuguent ensemble leurs forces. En revanche, le niveau moyen des Américains est en net recul (peut-être plus qu’en Europe d’ailleurs). Notamment, les Etats-Unis manquent cruellement de Scientifiques (Mathématiciens, Physiciens, Biologistes …). Seule l’entrée massive de Scientifiques, venant de l’ensemble de la planète, sur le territoire américain, permet à l’économie américaine de rester le champion occidental de la croissance. Mais avec une mondialisation qui voit naître des champions régionaux de plus en plus performants (Chine, Inde, Brésil, Russie …), on peut légitiment s’interroger sur la pérennité à moyen et long terme d’une telle vague sélective d’immigration. Au passage, on comprend mieux ainsi le concept d’immigration choisie défendu par le président SARKOZY, notamment ses aspects économiques et stratégiques.