L’élection présidentielle avait naître un réel espoir : la France allait pouvoir réintégrer le monde moderne des économies occidentales dont elle s’était éloignée depuis plus de 25 ans, la France allait enfin faire les réformes qui avaient trop attendu.
Seulement voilà. Une crise financière, comme la planète financière en connaît régulièrement, survient. A laquelle s’ajoute une inflation importante du prix des matières premières générée par la croissance soutenue de nombreux pays émergents. Et l’on voit ressurgir les réflexes d’une France frileuse, peureuse, digne héritière d’un esprit anarcho-marxiste avec comme leitmotiv constant : « C’est la faute au capitalisme ! ».
Le capitalisme n’a rien à voir dans cette crise. Quant aux marchés financiers, ils se sont trompés. Ils ont pris des risques. Ils ont perdu. Pour autant, l’économie continue à tourner, à créer de la richesse.
Prenons l’exemple de l’Asie. Cette dernière a connu une grave crise financière en 1997. 10 ans après, elle reste le moteur de la croissance mondiale. Elle a su trouver sa place en s’imposant comme l’usine mondiale de produits moyen et bas de gamme (notamment dans le secteur de l’électronique grand public, du textile, des jouets …) et le prestataire à distance de services à faible valeur ajoutée.
Mieux encore, si le capitalisme n’est pas responsable de la déconfiture des marchés financiers, il est une victime de ces derniers. A force de rechercher des gains le plus vite possible et les plus importants possible, les marchés ont fini par délaisser l’investissement productif (base d’une richesse pérenne) au profit de la spéculation sur le marché immobilier américain et d’une kyrielle d’instruments financiers tous plus ou moins complexes et relevant parfois de modèles mathématiques erronés.
Le pire, c’est que c’est dans le pays où l’on n'a à la bouche que « la justice sociale », « ils faut faire payer les riches », « non aux licenciements boursiers » que l'on favorise le plus cette financiarisation de la vie économique. Ce sont ses habitants eux-mêmes (pourtant si prompts à tenir de tels propos) qui, souvent il est vrai sans le savoir, utilisent un placement dont les montants vont directement alimenter la furie des marchés financiers internationaux. Ce placement s’appelle l’ASSURANCE VIE.
Plus que le placement lui-même, ce sont les avantages fiscaux exorbitants dont il bénéficie (alors même que le problème numéro 1 de la France est le financement des PME et notamment des Start-ups qui permettront à la France de réussir sur le futur marché mondial en fabriquant les produits et services que les autres ne seront pas capables de fabriquer ou de fournir) qui sont scandaleux.
De cela, la commission ATTALI l’a évoqué en préconisant qu’une partie des recettes de ce placement aille directement au capital risque et au capital investissement (décision 41).
UNE CHOSE EST CLAIRE : SI LE PRESIDENT SARKOZY NE FAIT PAS EN SORTE QUE RAPIDEMENT L’ARGENT DE L’ASSURANCE VIE AILLE AU CAPITAL RISQUE (ET NOTAMMENT AUX FONDS D’AMORCAGE), IL PERDRA SON PRINCIPAL PARI : LE PLEIN EMPLOI EN 2012.