Jean PEYRELEVADE, Désir d'Argent, Les Echos, 23 et 24 novembre 2007.
Commentaires : Jean PEYRELEVADE, ancien Président du Crédit Lyonnais, ajoute que "la confusion entre les intérêts de l'entreprise et ceux des personnes qui la possèdent (les actionnaires) fait que seul le partage d'un gâteau dont la croissance est négligée anime le débat politique".
Si, dans son article des Echos, Jean PEYRELEVADE stigmatise
à outrance une droite qui serait uniquement intéressée par l’enrichissement
patrimonial et personnel et une gauche qui sciemment ferait l’amalgame entre
celui-ci et celui de l’entreprise, il n’en reste pas moins que le constat de
l’ancien Président du Crédit Lyonnais sur l’incompréhension du personnel
politique (toutes tendances confondues) quant au processus de création de
richesses et au rôle central que joue l’entreprise et ses profits dans celui-ci
est bel et bien réel.
C’est en cela que le discours de Nicolas SARKOZY(avec notamment le slogan emblématique de sa campagne présidentielle « Travailler plus pour gagner plus ») a initié une rupture dans le discours de la droite française depuis la Libération.
Il faut maintenant que le Président de la République aille au bout de la logique de son discours en faisant de l’INVESTISSEMENT PRODUCTIF la PRIORITE DES PRIORITES
A cette fin, il est notamment impératif de ne favoriser fiscalement que les seuls produits d’épargne investis directement dans le secteur productif.
Par exemple, il est absolument nécessaire que l’argent de l’Assurance-Vie soit placé dans le secteur productif français et cesse d’être investi sur les marchés financiers mondiaux comme c’est le cas à l’heure actuelle.
Par là, Nicolas SARKOZY fera en outre œuvre d’éducation à l’égard des Français dont la morale est toujours dominée par de vieux repères catholiques et marxistes qui ont toujours fait de l’argent un outil de domination et de perversion de l’être humain.
Quelle que soit notre religion, raisonnons comme les Protestants pour qui l'argent est nécessaire pour le bien de tous. En effet, sans argent, pas d'investissement productif et donc pas d'emplois !